Lorsqu’on parle de simplification des écrits, on parle de langage clair, mais aussi de FALC (Facile à Lire et à Comprendre). Deux méthodes qui partagent une philosophie commune : celle de rendre l’information compréhensible par tous. Mais quelle est la différence ? Examinons de plus près le sens caché derrière ces expressions.

Qu’est-ce que le Langage clair ? 

L’objectif est bien de rendre l’information lisible, accessible et utile, pour tous les publics, quels que soient leur niveau d’éducation et leurs compétences linguistiques. Rédiger en langage clair n’est pas dédié à certains sujets ou domaines. Il peut être bénéfique quel que soit le secteur d’activité, dès lors que le public à qui on s’adresse est un public large et non-expert. Pensez à la dernière fois que vous avez dû vous y reprendre à deux fois pour être sûr(e) d’avoir compris un écrit : quand votre assureur vous a écrit ? quand vous avez dû remplir un formulaire Cerfa ? quand vous avez dû suivre un protocole de soins ? quand vous avez voulu prendre un prêt ? quand vous avez souscrit une nouvelle offre pour votre contrat d’électricité, de gaz, ou pour acheter un téléphone mobile ?

Vous le voyez, les sujets sont… nombreux.

Concrètement, rédiger en langage clair consiste à rédiger de manière :

  • plus simple, pour être compris dès la première lecture ;
  • plus logique pour le lecteur, pour lui être utile.

Exemple :

avant-apres-langage-clair

Qu’est-ce que le FALC ?

Exemple :

facile-lire-falc

Source : handicap.fr

Des cibles et des méthodologies différentes

Le FALC suit des règles dédiées. Il dispose d’un référentiel européen, d’un logo officiel et d’une méthodologie à respecter. Ainsi, traduire un texte en FALC suppose de collaborer avec une ou des personnes en situation de handicap, pour s’assurer que le texte est bien compréhensible et obtenir la certification FALC. Souvent, rédiger en FALC suppose de simplifier les concepts et les propos, et de fait, nécessite de supprimer une partie de l’information.

A contrario, l’objectif d’un texte rédigé en langage clair est de simplifier le texte sans en perdre la substance. Car le texte doit s’adresser à tous et n’est pas une « autre version » du texte d’origine. Le texte rédigé en langage clair se substitue à un texte compliqué à comprendre. C’est là tout l’enjeu : faire en sorte que les textes qui s’adressent à tous soient compréhensibles par tous. Il n’existe pas encore de certification pour un texte rédigé en langage clair. Mais il existe une méthode et des règles permettant de mettre en pratique cette technique rédactionnelle. Les grands principes sont notamment listés dans la norme ISO langage clair et simple. Nous vous les présentons également dans les articles de ce blog. Par exemple : structurer le texte dans l’ordre logique pour le lecteur, adopter une syntaxe simple de type sujet-verbe-complément, préférer la voix active à la voix passive, limiter au maximum le jargon et les mots techniques…

Langage clair et FALC partagent un objectif commun : rendre la communication plus inclusive en se souciant véritablement de ses lecteurs. ET rendre la communication plus efficace ! Car c’est une évidence : pour adhérer à une idée, pour faire confiance à une marque, ou pour agir conformément aux attentes de l’émetteur… encore faut-il le comprendre.

Comment apprendre à rédiger en langage clair et en FALC ?

Que ce soit chez nous ou chez nos confrères, nous encourageons les entreprises à former leurs collaborateurs, rédacteurs ou non, ou au moins à les sensibiliser à ces sujets. Car au-delà des techniques rédactionnelles très concrètes qu’ils pourront acquérir, l’essentiel de l’apprentissage consiste à changer de point de vue pour adopter celui de votre lecteur. Et ainsi, de toujours rédiger en fonction de l’intérêt et de l’utilité pour lui. Cela peut vous paraitre une évidence… mais dans la pratique, ce n’est pas le cas !